Vivarium
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Réalisateur : |
Lorcan FINNEGAN | ||
Acteurs : |
Jesse Eisenberg, Imogen Poots, Jonathan Aris, ... | |||
Genre : |
Thriller, Science fiction | |||
Durée : |
1 h 38 | |||
Date de sortie : |
11/03/2020 | |||
Titre original : |
Vivarium | |||
Note "critique" : |
1,50 | |||
Classement 2020 |
34 / 48 |
Résumé : |
.O xx |
.O. À la recherche de leur première maison, un jeune couple effectue une visite en compagnie d’un mystérieux agent immobilier et se retrouve pris au piège dans un étrange lotissement... .O. |
Xavier |
.O. Une fois les cinémas de nouveau accessibles, j'ai profité de l'absence de nouveautés pour voir ce film aux Halles et lui éviter de rentrer dans ma longue liste des "films que j'ai toujours voulu voir, que j'ai raté au cinéma et que je ne me résous pas à voir à la télé" (oui je suis compliqué). Les lumières s'éteignent et le film démarre bizarrement avec plus d'une dizaine d'écrans mettant à l'honneur les différentes boîtes de production qui ont financé le film. Le projet semble avoir eu du mal à se monter mais cela ne fait que renforcer ma curiosité face à ce film annoncé comme un mélange de science-fiction et de thriller sur sa fiche Allociné. L'histoire ne met pas longtemps à démarrer et je sens rapidement que le côté caricatural de certaines scènes ne va pas me convaincre. La scène d'introduction avec métaphore animalière ? Aller, on va dire qu'il y a plus fin pour faire passer un message mais la rencontre l'agent immobilier qui ferait fuir n'importe quel client "censé" est vraiment trop artificielle pour lancer l'histoire sur de bonnes bases. Coincés dans un lotissement dont ils ne trouvent pas la sortie, les deux héros vont illustrer un scénario qui semble vouloir cocher toutes les cases de la "parfaite critique de notre société". Que ce soit : la volonté d'être propriétaire et la recherche d'un idéal tout droit sorti d'un magazine Ikea ; les injonctions de la société vis-à-vis des parents ("élever cet enfant pour gagner votre liberté") ; le "père" qui se tue au travail ce qui lui permet d'échapper à la tyrannie de "son" enfant ; la mère qui élève le petit jusqu'à en devenir folle (il faut dire que vu le gamin...) ; l'enfant qui ne fait que singer ses parents et leur envoyer en pleine figure des répliques hors contexte ; la télé qui captive avec ses programmes qui n'ont pas besoin d'avoir de sens ; la nourriture qui n'a que pour fonction de maintenir en vie et non d'avoir du plaisir ; .... Le film reprend les codes visuels des tableaux de Magritte et ce n'est pas une mauvaise idée mais très vite cela ne suffit pas. Le labyrinthe qui ramène toujours devant la même maison, les nuages qui n'ont pas de forme spécifique, la fuite en avant du père dans un puits infini... tout est posé, illustré, détaillé.. Avons-nous un film du niveau de "The Truman Show" ? Il en aurait fallu beaucoup plus que ce soit au niveau de l'histoire des personnages à l'écran ou de la mythologie les entourant. Ici la loupe est tellement grossissante qu'elle oublie de donner du contexte. Étirer l'histoire sur la durée d'un long métrage relevait de la gageure et je me suis rapidement lassé. Certes, l'idée de départ est bonne et n'aurait pas dépareillé dans un épisode de "Black Miror" (plutôt les premières saisons) mais la finesse dans son traitement n'est pas au rendez-vous et n'importe quel épisode de cette série amène à plus de discussion que ce scénario cadenassé de partout. Tout ce qui est montré à l'écran peut être analysé, décomposé, documenté... il manque malheureusement un élément important dans tout cela : de la vie ! Car regarder pendant 90 minutes ce couple se dépatouiller dans ce monde où aucune relation extérieure n'apporte de désordre, de surprise, de problèmes, s'avère long et très vite ennuyant. Les ellipses permettant de voir le gamin grandir et les relations dans le couple évoluer mais là encore, si les "check-point" sont validés, la vraie vie est ailleurs (comme diraient Mulder et Skully !). Bref, "Vivarium" a tout de la Fausse Bonne Idée : si le scénario avait donné lieu à un court métrage, il m'aurait sûrement plus convaincu que ce long et interminable film qui se regarde trop le nombril. Mice, j'avais pourtant envie de l'aimer ce film :-/ |
Première : ¤ ¤ |
.O. Dire que Finnegan révolutionne le genre serait mentir. Mais il réussit l’essentiel : installer et maintenir un climat angoissant sans jamais faire sursauter gratuitement le spectateur. .O. |
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